Pendant l’année scolaire 2023-2024, 80 étudiants en formation de Génie Civil (IUT d’Égletons, Corrèze, France) ont participé à un projet artistique : ils ont été encouragés à filmer des gestes de travail, dans leur établissement ou en stage. Constitué d’images tournées par les élèves ainsi que d’interviews sonores, ce court métrage interroge le rapport au travail de ces jeunes qui s’apprêtent à se lancer dans la vie active.
Sélection officielle :
Brussels Art Film Festival, Bruxelles, BE (2023)
Punto de vista, International Documentary Film Festival of Navarra, Pampelune, ES (2024)
Festival Ambert CinéArts 2024, Ambert, FR (2024)
Hall Selects session of the Alternativa Independent Film Festival in Barcelona, ES (2024)
« À partir des dessins et des textes d’Ariane Bergrichter, le film plonge dans un Bruxelles populaire et coloré, cher à cette artiste qui, face à une vie psychique complexe, disait retrouver dans la ville son énergie de vie. »
Dès que les rues sont vides, on ne voit plus qu’eux. Depuis le début de la crise du coronavirus, en ce printemps 2020, nous avons regardé par la fenêtre. Nous y avons vu ces travailleurs qui permettent à notre monde de continuer à tourner. Les “invisibles” ne le sont plus.
L’exposition poursuit son itinérance cette fois au MuséoSeine, du 1er février au 30 avril 2023. En partenariat avec Lumento Films et le Musée d’Histoire de la Vie Quotidienne.
Les objets présentés dans l’exposition témoignent du siècle passé et montrent l’évolution du statut de la femme, des méthodes d’enseignement, des loisirs ou encore de l’usage de la photographie amateur. Une exposition où petites et grandes histoires se mêlent.
« Chacun peut retrouver dans les objets de Madeleine un morceau de sa propre histoire et ces objets créent un dialogue entre générations (combien reconnaissent l’écriture de leurs grand-mères ou les objets de leurs propres familles). En plus du souvenir de Madeleine, ils portent en eux des évolutions historiques de société, et on peut comparer la vie de cette femme du XXe siècle à nos vies de femmes d’aujourd’hui. Enfin cette exposition met à l’honneur les anonymes, et montre comme des vies quotidiennes somme toutes banales racontent aussi l’Histoire ».
+ Conférence « Le Madeleine Project : un documentaire » par Clara Beaudoux : samedi 11 mars 2023, 15h.
L’exposition en 2022 :
L’exposition « Madeleine project : de la cave au musée » part en itinérance du 21 mars au 13 mai 2022 à la Manufacture BOHIN France, seule usine de fabrication d’aiguilles et d’épingles en France (à visiter en même temps !). En partenariat avec Lumento Films et le Musée d’Histoire de la Vie Quotidienne.
L’exposition en 2019-2020 :
« Le projet tweet-documentaire de Clara Beaudoux s’achève dans le réel avec l’exposition temporaire « Madeleine project : de la cave au musée » au Musée d’Histoire de la Vie Quotidienne.
Sélection prix Phonurgia Nova 2019 catégorie « Archives de la parole » (diffusion BNF septembre 2019)
« Dans un lot de cassettes audio familiales, Clara Beaudoux a retrouvé une émission de France Culture datée de 1987, avec la voix enregistrée d’un personnage de sa famille, sur les traces duquel elle part : Isidore. Pharmacien de profession, Isidore était passionné d’étymologie. Il inventait des mots à partir du latin et du grec puis tentait de les introduire dans la langue française au moyen de tracts, pancartes ou envois postaux. Sur ses tracts, il se nomme « Isidore III » : son « nom d’écrivain », car son père et son grand-père s’appelaient Isidore… Plongez dans une enquête poétique et linguistique sur les traces d’Isidore III, en 5 épisodes. »
Sur Isidore III dans L’Intimiste la newsletter : « Ecouter Isidore dire « Les mots comptent parmi les drogues les plus puissantes, les plus impactogènes », c’est comme tomber par le trou du terrier et découvrir un autre monde. C’est devenir un peu Alice au pays des merveilles, quand bien même le travail de ce militant du langage n’a pas été aussi impactogène qu’il l’aurait voulu. Le pharmacien-linguiste eut beau écrire aux présidents et autres « élites », fabriquer et envoyer des tracts, se planter avec son pliant et ses pancartes aux carrefours passants de Quiberon, l’été, vêtu de sa blouse blanche et d’une écharpe rouge (en soie naturelle) pour la mise en scène, rien n’y fit. Sa langue resta ignorée.
Nous devons donc une fière chandelle à Clara Beaudoux, qui l’a récemment exhumée. La journaliste et documentariste a coutume de chasser les traces laissées par les anonymes et de les mettre en lumière (comme dans le fabuleux Madeleine project). Il se trouve qu’elle est aussi la petite-fille d’Isidore, redécouvert en farfouillant dans un vieux lot de cassettes audio familiales. Le résultat est un petit bijou radiophonique, belle épitaphe à ce drôle de zébulon (« J’ai l’âge de vos artères », dit-il à Thierry Lamireau »), savant (son frigo n’était pas branché et lui tenait lieu de bibliothèque) et qui nous manque déjà, à nous qui venons de faire sa connaissance. »